Tommy Brochu | La Tribune | Lire l’article original

La sécurité des transports, ça se passe à Sherbrooke. Numetrix, une entreprise sherbrookoise œuvrant dans l’inspection d’objets en trois dimensions, a des contrats avec quelques entreprises parmi les dix plus grands producteurs de pneus des États-Unis. Les directeurs François Busque et Simon Rodrigue pourraient obtenir des contrats valant plusieurs millions de dollars prochainement. 


 

« On fait de l’inspection automatisée pour différents types de produits chez différents milieux manufacturiers, explique Simon Rodrigue, directeur technique chez Numetrix. Au niveau de l’industrie de l’automobile en général, surtout celui de la fabrication de pneus. Ce sont des systèmes qui permettent de faire la détection de défauts sur les produits, de façon complètement automatisée », vulgarise-t-il, renchérissant que le numériseur de Numetrix prend des images 3D en un millième du temps que son compétiteur le plus près.

Les partenaires ne se concentrent pas seulement sur ce qu’il se passe sur la route : ils se tournent également vers les airs. « En aérospatiale, il y a beaucoup d’inspection et de contrôle de la qualité, partage M. Busque. Il y a beaucoup de composantes critiques, surtout quand l’aspect sécurité est en jeu. Cette performance, c’est dans nos cordes. Beaucoup de nos systèmes d’inspection se font juger en pièces par millions. S’il y a un défaut parmi des millions de pièces, il faut la trouver. Nous sommes dans des systèmes qui ne laissent pas passer de défauts. »

L’expertise de Numetrix dans la technologie de numérisation 3D a commencé il y a 12 ans. « On a travaillé longtemps pour développer un numériseur 3D qui encore aujourd’hui est dans les plus rapides au monde pour l’acquisition d’images en trois dimensions. On s’est diversifiés : au début, on utilisait surtout notre technologie 3D. Maintenant, on est plus variés. On offre des services logiciels plus larges », dit François Busque, directeur de la recherche et du développement.

« L’expertise en intelligence artificielle et la plateforme logicielle qu’on a développée au fil des années, ce sont des choses importantes pour qu’on se démarque face à la concurrence, enchaîne M. Rodrigue. Ça nous permet d’être beaucoup plus efficaces pour amener des solutions, qui seront éprouvées rapidement. »

Qu’est-ce que réserve l’avenir pour Numetrix? « Il est question d’avoir de plus grands besoins de production, assure Simon Rodrigue. On avait envisagé d’agrandir; de prendre de très grands locaux. On va peut-être prendre des partenaires qui vont faire l’assemblage. »

Par ailleurs, l’entreprise pourrait exporter ses produits de plus en plus loin dans le monde. « On a commencé au Canada et on exporte maintenant aux États-Unis. On a déjà un système en Europe et on continue notre expansion à travers le monde », résume M. Rodrigue, ajoutant que des efforts sont déployés dans les Amériques.