Guillaume Gervais | Le Reflet

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Photo: Lisa Desnoues

La plateforme de distribution d’art Gallea poursuit son expansion à travers le monde. Au terme d’une vague de rencontres auprès d’investisseurs, l’entreprise de Candiac annonce avoir obtenu un financement de 1,5 M$.

Cette contribution financière, dont Telegraph Hill Capital (THCap) est le principal investisseur, permettra d’élargir les services offerts aux artistes, indique Guillaume Parent cofondateur de Gallea.

«Nous sommes ravis de pouvoir donner une visibilité à nos artistes locaux qui n’ont pas toujours accès à des lieux d’exposition pour présenter leurs œuvres», mentionne-t-il.

Depuis 2018, la compagnie a aidé plus de 7 500 artistes à se faire connaître dans 37 pays. En raison des restrictions sanitaires imposées par la pandémie et l’essor des activités en ligne, l’entreprise québécoise indique avoir connecté 10 fois plus souvent avec ses artistes dans la dernière année. Celle-ci estime avoir mis sur pied le plus important distributeur d’œuvres d’art au Canada.

«Nous visons à devenir le plus gros réseau au monde», déclare l’homme d’affaires à propos de sa compagnie qui a partagé plus de 40 000 œuvres. En termes de revenus, les artistes ont reçu plus de 300 000$, ajoute-t-il.

Partenaires internationaux

THCap s’ajoute à une liste d’investisseurs canadiens comme Real Ventures, Anges Québec, ACET Capital, Dispatch Ventures et le Fonds national de valeur sociale qui se sont joints à la compagnie candiacoise. Certains d’entre eux, dont le principal acteur, ont témoigné de leur fierté quant à cette collaboration.

«Au cours des six derniers mois, Gallea a respecté sa vision de connecter les œuvres des artistes avec les passionnés d’art», a indiqué par voie de communiqué Luis Gutierrez Roy, partenaire de gestion de l’entreprise basée à Barcelone, le 8 septembre.

L’accélérateur de démarrage d’entreprise FounderFuel Real Ventures s’est également dit ravi de ce partenariat.

«Nous sommes très fiers de cette équipe qui continue de faire sa place dans le marché des arts en donnant aux artistes indépendants l’accès à un réseau de distribution», a affirmé Katy Yam, directrice générale de Real Ventures.

M. Parent informe que l’argent permettra à Gallea de bonifier son offre de sites d’exposition au Canada, puis d’implanter ses services de galerie virtuelle en France et aux États-Unis.

Ouvrir des portes en Europe

Pour sa part, Nathalie Trottier raconte que la plateforme Gallea lui a permis de vendre ses œuvres dans un bassin de clientèle plus large qu’à l’habitude.

«L’an passé, c’était surréel lorsque j’ai appris que j’avais vendu une toile en Lettonie», mentionne l’artiste-peintre qui a effectué sa première vente outre-mer.

Celle qui pratique l’art abstrait mentionne qu’elle a participé à trois expositions depuis qu’elle a bâti son profil sur le portail de l’entreprise.

«Ce sont des opportunités qui permettent de faciliter le réseautage», indique la dame dont les œuvres ont aussi été affichés au restaurant Petinos à La Prairie.

Par ailleurs, M. Parent fait savoir que le bureau du développement résidentiel Émeraude situé sur l’ancien golf de La Prairie a aussi déniché des œuvres dans sa galerie virtuelle.

«Cette approche est un partenariat gagnant-gagnant qui inspire nos clients et futurs propriétaires de maisons l’achat d’œuvres pour leurs nouvelles demeures tout en faisant rayonner les artistes d’ici», a souligné le promoteur immobilier en question au Reflet.