Avec plus de 15 millions $ investis pour des entreprises de la région, l’Accélérateur de création d’entreprises technologiques (ACET) a connu une année 2017 bien remplie. Il s’agit d’investissement de 1,6 millions supérieurs à l’année précédente.
En tout, ce sont 45 entreprises dans le domaine des technologies, dont la grande majorité en Estrie, qui sont épaulées par l’ACET. Parmi les entreprises soutenues, notons entre autres Immune Biosolutions, qui a développé une plateforme pour créer des anticorps à partir de jaune d’oeuf de poulet; Classcraft, entreprise qui a développé un jeu ludique destiné à la gestion des classes; Agendrix, qui a conçu un logiciel pour la gestion des horaires.
« Notre rôle est de répondre aux besoins de nos entreprises, explique Ghyslain Goulet, président-directeur général de l’ACET. Les besoins sont multiples, mais il y a deux volets fondamentaux : la commercialisation et le financement. Les entreprises doivent arriver à vendre et, dans le domaine des nouvelles technologies, le marché du Québec est un tout petit marché malgré les huit millions d’habitants. Les entreprises doivent se tourner vers les États-Unis et l’Europe. Pour le financement, c’est un domaine où le risque est très élevé. Les joueurs plus classiques du financement d’entreprises sont moins présents. Il faut donc augmenter l’accès à nos capitaux pour nos entreprises. »
Selon les chiffres de l’ACET, ce sont 260 emplois qui ont été créés dans la région depuis 2011, année de création de l’Accélérateur. En 2015, 5,2 millions $ avaient été investis. Ce chiffre a bondit de 10 millions $ en seulement deux ans pour se situer à 15,2 millions $ en 2017. De plus, 67 % du financement obtenu est en équité alors que 50 % du chiffre d’affaires des entreprises est hors Québec.
« La grande majorité des projets sont issus de l’Université de Sherbrooke, confirme M. Goulet. Les technologies proviennent des groupes de recherche ou des étudiants qui démarrent leur entreprise. C’est pourquoi la plupart des entreprises de l’ACET sont en Estrie. »
Une nouvelle vocation
Avec le temps, le rôle de l’ACET change. L’Accélérateur aide au démarrage d’entreprises, mais par la force des choses fait maintenant affaires avec des entreprises établies. Le soutien devient donc une autre facette importante selon M. Goulet.
« Nous avions de plus petites entreprises il y a quelques années, mais elles sont maintenant plus importantes, souligne-t-il. Certaines sont dans une phase de croissance et il faut déployer de nouveaux services pour permettre à ces entreprises de passer à une autre étape. On a développé des service, l’an passé, pour aider nos entreprises à percer les marchés canadien et américain. On a aussi développé notre service d’intelligence de marché. On a également entrepris des échanges internationaux. Nous irons notamment à Boston cet automne avec nos entreprises. »