Photo Dominick Gravel, La Presse Sydney Wingender et Jean-François Lessard, fondateurs de Tedy

Hélène Baril | La Presse | Lire l’article original

Les employeurs rivalisent de moyens pour attirer et fidéliser la main-d’œuvre dont ils ont besoin. Une petite entreprise leur offre une nouvelle façon de le faire.

L’idée

Ils étaient trois, dont un dirigeant d’une petite entreprise, qui s’entendaient sur le fait que les avantages sociaux offerts traditionnellement ne font pas l’affaire de tous les employés. L’idée est venue de faire quelque chose de différent, ce que deux des trois associés des débuts ont entrepris avec Tedy.

La PME montréalaise veut réinventer les avantages sociaux. Rien de moins. Plutôt que d’offrir le même menu à tout le monde, elle permet le choix à la carte.

« On n’a pas inventé le concept de mieux-être en entreprise, mais on l’a transformé », résume Sydney Wingender, qui a cofondé avec Jean-François Lessard l’application web Tedy.

Le produit

Tedy permet aux employeurs de se constituer une banque dont les employés pourront se servir pour s’offrir quelque chose qui leur fait plaisir, que ce soit des cours de yoga ou une nouvelle paire de lunettes.

« On ne veut pas remplacer les assurances collectives, qui se spécialisent dans les soins médicaux et paramédicaux. Nous, on offre aux employés la possibilité de s’offrir autre chose, comme des souliers de course. »

– Sydney Wingender, cofondateur de Tedy

L’employeur intéressé par la formule doit commencer par se fixer un budget et des objectifs. Il verse une allocation mensuelle ou hebdomadaire, qui peut être utilisée par ses employés comme bon leur semble. Des soins aux animaux de compagnie au prêt-à-cuisiner en passant par les transports en commun, c’est l’employé qui choisit comment dépenser l’argent mis à sa disposition par son employeur.

Moyennant 5 $ par employé par mois, Tedy gère ensuite les transactions et les paiements dans sa plateforme automatisée et sécurisée.

« Fini les avantages sociaux plates », promet l’entreprise à ses clients. Cette approche séduit particulièrement les entreprises qui n’offrent pas d’avantages sociaux et qui emploient une main-d’œuvre jeune et difficile à fidéliser, comme les restaurants.

Les employeurs peuvent aussi utiliser la plateforme de Tedy pour offrir des allocations ponctuelles ou un programme de récompenses. L’accès à des professionnels de la santé est aussi possible avec Telus Santé.

L’avenir

Née pendant la pandémie dans un espace de travail partagé, l’entreprise a pris son envol l’an dernier. Depuis un an, le nombre d’entreprises qui utilisent ses services est passé de 7 à 300. Concentrée au Québec, Tedy aimerait investir le marché canadien et le marché américain. Et pourquoi pas ? La réponse des entreprises est bonne. « Sky is the limit », estime Sydney Wingender. Un appel aux investisseurs en capital de risque est au menu de l’an prochain, afin de donner à Tedy les moyens de ses ambitions.